Le succès des plus grandes entreprises technologiques dans le monde prouvent à quel point ce domaine est un des secteurs d’activité qui façonnent l’économie mondiale. L’industrie du numérique est en pleine croissance et plusieurs études et classements basés sur les cotations boursières de ces entreprises démontrent que la technologie, c’est l’avenir. Le GAFAM Linkedin fait partie de ces sociétés, focus sur cette plateforme axée sur le réseautage professionnel.
Sommaire
GAFAM ou le big five
GAFAM est un acronyme qui désigne les cinq géants du Web :
- Google (Alphabet)
- Apple
- Facebook (Méta)
- Amazon
- Microsoft.
Ces firmes exclusivement américaines dominent le marché de la technologie et du numérique dans le monde entier. Les « Big Five » sont influents, et ce, sur tous les niveaux : social, politique, et économique. Tantôt perçus comme des pionniers et des innovateurs, tantôt comme des sociétés qui commettent des abus grâce à leur grande emprise sur l’intelligence artificielle et qui ne respectent pas la vie privée des internautes. Lorsqu’on parle du GAFAMI, c’est parce que IBM est inclus.
Quel est le Gafam LinkedIn ?
Présentation de LinkedIn Corporation
Créé en 2002 par Arnaury Theinart, Allen Blue, Konstantin Guericke, Eric Ly et Jean-Luc Vaillant, LinkedIN est actuellement dirigée par Ryan Roslansky.
Avec un capital détenu à l’origine par des fonds d’investissement, le réseau social est en réalité la propriété de Microsoft, et ce depuis 2016, avec un prix d’achat atteignant les 26,2 milliards de dollars.
Controverse
Il est devenu évident que la principale raison qui a motivé Microsoft à racheter la plateforme est l’acquisition des milliers de données professionnelles des membres de LinkedIN. Beaucoup d’entre eux se retirent du réseau et le hashtag #LinkedOut devient une des tendances du net.
Fonctionnement de LinkedIN
La mise en réseau professionnelle
LinkedIN concerne tout ce qui a un rapport avec la vie professionnelle, incluant ainsi les contacts directs et les contacts à différents degrés. On peut donc via LinkedIn ;
- Trouver du travail
- Recruter
- Trouver des prestataires
- Développer son réseau
- Faire des projets d’affaires…
Un réseau social
A l’instar des autres réseaux sociaux, LinkedIN possède les fonctionnalités de base inhérentes :
- La recherche de profils
- La publication de posts et de contenu (articles, stories…) même si ceux-ci ont une limite de caractères.
- Des pages de profils pour les entreprises qui souhaitent générer plus de trafic et de l’engagement
- Des groupes ou cercles de réflexion qui partagent un intérêt ou une expertise commune
- Plusieurs langues disponibles
- Une version mobile du site et une application mobile.
LinkedIn victime d’une cyber attaque ?
En septembre 2021, 700 millions d’utilisateurs de LinkedIN ont vu leurs données personnelles être partagées dans une base de données sur Telegram. Mise en vente sur un forum, elle regroupait des données privées et publiques de 92% des inscrits au social media. Et parmi ces données se retrouvent des adresses emails, des numéros de téléphone, des adresses postales et même des données de géolocalisation et des grilles de salaires. Cette attaque a donc ouvert la porte au phishing , aux spams et dans les pires des cas, aux usurpations d’identité. Après enquête, il a été déterminé qu’il ne s’agissait pas d’une fuite mais bien d’une attaque de hacker ou cyber pirates.
À quel GAFAM ces réseaux sociaux appartiennent-ils ?
Le géant Alphabet
C’est la maison-mère de Google. Elle possède entre autres :
- Le moteur de recherche Google (Gmail, Chrome…)
- Le système d’exploitation Android
- Pixel
- YouTube, le site d’hébergement et de streaming video
- Waymo
- Doubleclick une régie de publicité en ligne.
Microsoft
L’entreprise regroupe entre autres :
- Le système d’exploitation Windows
- Skype le logiciel d’appels téléphoniques et de visioconférence
- Le moteur de recherche Bing
- Microsoft Office pour les travaux bureautiques
- LinkedIN le réseau professionnel en ligne
- XboX : les consoles de jeu.
Amazon
Il détient :
- Amazon.com le géant du commerce en ligne (tout savoir sur la plateforme de commerce Wish !)
- Kindle et Audible, le premier étant une liseuse pour les documents électroniques et le second un service de vente de livres et programmes audio
- Alexa l’assistante intelligente
- Alexa Rankings pour se renseigner sur les statistiques du trafic internet
- Amazon Video, un service de vidéo à la demande
- La plateforme de streaming Twitch
- GoodReads pour les critiques de livres.
Apple
La célèbre entreprise à la pomme regroupe
- Apple : les produits électroniques
- Siri ; l’assistante intelligente
- Shazam, une application mobile de reconnaissance musicale
- Beats : lamarque de casques audio
- Emagic
- La division modem d’Intel
Le groupe Méta possède :
- Facebook le réseau social
- Messenger ; la messagerie instantanée liée au compte Facebook
- Instagram, le réseau social de partage de photos
- WhatsApp, la messagerie instantanée
- JibbiGo , une application de traduction vocale
- PrivateCore pour la sécurisation des serveurs.
Le GAFAM risque-t-il de changer ?
Si en théorie, les membres du GAFAM sont censées être concurrents ; leur emprise sur notre monde est incontestable. Et la pandémie n’a fait que fortifier leur position. La croissance respective de chacune de ces entreprises a propulsé leurs fondateurs respectifs parmi les plus grosses fortunes mondiales avec des records en Bourse. Mais récemment, une taxe mondiale a été convenue par 136 pays : un taux d’imposition minimum de 15% pour les GAFAM, aux États Unis mais aussi dans le monde entier. Qui sait si cela va changer la donne pour ces superpuissances économiques ?
Comment défier les grandes entreprises technologiques
À l’échelle internationale, la position sur le marché de certains grands acteurs numériques, qui jouent le rôle d’intermédiaires et de gardiens et contrôlent des écosystèmes entiers, suscite un malaise croissant. En Europe et aux États-Unis, le terme “Big Tech” est associé aux noms de Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft – désormais largement connus sous l’acronyme “GAFAM” – et peut-être à quelques autres. Ces acteurs de la Big Tech sont accusés d’évincer ou d’absorber les concurrents potentiels, d’ériger des barrières à l’entrée et de tirer parti de leurs positions bien établies sur le marché. Si l’effet immédiat sur les consommateurs est souvent difficile à évaluer, l’allégation est qu’il y a un préjudice à long terme pour l’innovation et les consommateurs.
La Commission européenne a proposé la loi sur les marchés numériques (Digital Markets Act, DMA) comme outil réglementaire destiné à compléter le droit européen de la concurrence, afin de garantir des marchés numériques contestables. Cependant, d’un point de vue politique, l’auto-restriction actuelle aux remèdes comportementaux dans le droit de la concurrence et le contrôle des fusions, ainsi que l’accent mis sur la réglementation comportementale ex ante via la DMA, est au mieux une façon peu enthousiaste et au pire une façon peu judicieuse de relever efficacement le défi des Big Tech.
Nous plaidons en faveur d’une boîte à outils du droit de la concurrence avec des options étendues pour utiliser des mesures structurelles afin de s’attaquer aux dysfonctionnements du marché : un contrôle des fusions étendu et renforcé ; des possibilités étendues de répondre aux infractions au droit de la concurrence et aux dispositions équivalentes avec des remèdes structurels ; et la disponibilité d’une cession forcée, éventuellement après une étude de marché.
Le défi des gardiens du numérique
Une part croissante de l’activité économique et sociale est facilitée par des acteurs numériques et canalisée par l’internet, et un petit nombre d’entreprises ont pris des positions clés de “gardiens”. Les GAFAM sont devenus des régulateurs privés dictant les termes et conditions aux participants de leurs écosystèmes. Même si les utilisateurs ne sont pas à l’aise avec ces conditions, il existe souvent peu d’alternatives viables à certains des services proposés. De plus en plus, la position des GAFAM semble s’être imposée pour un certain nombre de services. De forts effets de réseau augmentent la valeur d’un service numérique pour les consommateurs et les utilisateurs professionnels et, en raison des problèmes de coordination et de l’inertie, il n’est pas intéressant de passer aux nouveaux venus. C’est un peu comme le piège de la méritocratie : les grandes entreprises technologiques font des propositions de valeur plus attrayantes et deviennent plus sophistiquées dans l’extraction des rentes, et les challengers doivent surmonter de plus en plus d’obstacles.